La route des roms

Publié le par Sylvie Buset

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Des roms hors la loi sont expulsés, ce qui provoque une nouvelle fois l'indignation générale de la gauche hypocrite, de l'ONU qui oublie que parmi ses membres figurent notamment l'Arabie Saoudite, la Lybie, la Corée du Nord... (exemplaires en matière de droits de l'homme ?), de l'Eglise qui oublie le silence de Pie XII pendant la Seconde Guerre Mondiale, et dont l'un de ses évêques en France d'aujourd'hui ne souhaite pas moins qu'une crise cardiaque au Président de la République, et de l'Union Européenne bien sûr, qui ne cesse de semer le désordre dans les Nations européennes parce que sa raison d'être n'a jamais été le bien-être des citoyens ou le respect des nations mais uniquement l'économie. Cette Europe nous donne des leçons de conduite, nous dicte ses lois au nom de quel pouvoir, de quelle légitimité, certainement pas celle des peuples qui ont des choses à dire.

 

Que tout ce petit monde commence par défendre les citoyens en règle avec la société.  

 

La stigmatisation "des gens du voyage" dénoncée par la gauche et ses affidés médiatiques la positionne une fois de plus hors sujet, manoeuvre systématique qui lui évite les débats de fond. Il y a une nette différence entre les roms roumains ou bulgares qui sont roumains ou bulgares, et les roms français qui par définition sont français et il n'est aucunement question d'expulser nos gitans. S'en suit la dénonciation de l'amalgame entre roms et roumains. Un roumain qu'il soit rom ou non reste un roumain et il est donc normal qu'on parle de roumains, pour ne pas les confondre avec les français qui avant d'être gitans ou gens du voyage sont considérés comme français. D'ailleurs la plupart des roumains expulsés n'étaient pas fichés par la police nous dit-on. Ils étaient juste en situation irrégulière. Il serait donc normal en France d'être hors la loi.

 

La loi impose que les personnes en situation irrégulière soient reconduites chez elles. Et là on est au coeur du problème parce qu'il n'y a pas que des roumains en situation irrégulière. Et c'est donc bien ce spectacle pitoyable qu'il faut reprocher à Nicolas Sarkozy. La loi est la même pour tous et sinon pour personne, et s'il s'agit d'expulser ce sont bien tous les hors la loi qui doivent l'être et non une seule et unique catégorie sous les feux des projecteurs. La stigmatisation est là et non sur tous "les gens du voyage" en incluant les français. Mais cette stigmatisation a ou devrait avoir un but politique bien précis. Pas uniquement celui de détourner l'attention sur des sujets brûlants, mais celui d'interpeler l'Union Européenne, qui malgré son discours devrait avoir compris.

 

Selon l'étude des services de police communiquée à l'AFP, la délinquance des roms a augmenté de 138% en 2009 par rapport à 2008. Certes les roms n'étaient pas là il y a 20 ans, et j'ai entendu en opposition à cette statistique un raisonnement somme toute intéressant, qui évoque que 2 vols une année et 4 l'année suivante font une augmentation de la délinquance de 100%. Si on suit ce raisonnement, les ressortissants des pays de l'Est n'étant pas là il y a 20 ans, ont droit à une hausse de la délinquance suffisante pour atteindre le niveau d'autres nationalités. Au mépris des français qui pourraient être victimes de ce "droit" ? Sérieusement. La situation est loin d'être aussi angélique. 

    

Ces roumains sont en situation irrégulière et c'est un motif suffisant d'expulsion. Malheureusement ils sortent par la porte et reviendront bien sûr par la fenêtre. Lorsque l'on voit déjà l'afflux des roms vers tous les pays d'Europe avant même l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen prévue en mars 2011, on comprend la nouvelle destabilisation européenne qui se prépare. La prévention est donc normale.

 

La Roumanie, la Bulgarie ont une histoire avec les roms. Qu'ils assument leur histoire et leurs choix du passé. Ces deux pays ont déjà reçu des sommes colossales de l'Union Européenne pour se moderniser et intégrer leur minorité. Et ils réclament maintenant des sommes supplémentaires pour s'occuper des roms. C'était pourtant une des conditions de leur entrée dans l'Union Européenne. Le contrat n'a visiblement pas été respecté, mais ces deux pays nous ont rejoint.

 

Le problème des roms demande bien une réponse politique sérieuse et non une surenchère idéologique destinée à masquer les incompétences. Que l'Europe s'occupe de sa fortune, c'est tout ce qu'elle sait faire et bien mal. Mais qu'elle diffère une nouvelle fois, au nom des Nations européennes, l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'espace Schengen, et ce jusqu'à ce qu'une réelle solution de vie soit trouvée aux roms dans leurs pays. Ce serait la seule façon de les obliger à résoudre réellement le problème d'intégration de cette population qu'ils ne cherchent qu'à rejeter dans le reste de l'Europe.

Publié dans L'INFO DE LA BUSETTE

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